mardi 10 juillet 2007

Paroles de Stars (1) : J'aime me mettre en danger

Je fais suite au petit billet où je me suggérais de créer un dictionnaire des paroles de stars : http://balmeyer.blogspot.com/2007/07/boite-ides.html

Mon épouse, lisant une interview d'Olivia Ruiz dans Elle, m'a apporté une suggestion fort interessante pour débuter cette petite série. Un rapide coup d'oeil dans Google prouve l'extrême légitimité de cette parole :

J'aime me mettre en danger
http://www.google.fr/search?hl=fr&client=firefox-a&rls=org.mozilla%3Afr%3Aofficial&hs=QoT&q=%22J%27aime+me+mettre+en+danger%22&btnG=Rechercher&meta=

La Star n'est pas un comptable, c'est un artiste. Un comptable, un agriculteur, un diététicien, un géomètre aiment les choses carrées, sûres, solides. Voilà pourquoi ils nous ennuient, que le peuple les détestent, et que personne ne les invite à manger. La Star au contraire est libre, free en anglais. Souvent, elle se remet en question, ce qui la différencie de l'homme moyen qui est souvent "totalement formaté". On imagine mal, en effet, l'électricien déclarer :

"Moi, des fois, quand je démonte une prise, j'aime toucher les deux fils avec mes doigts, ou mettre la prise de terre dans ma bouche, comme ça, pour voir. J'aime me mettre en danger".

On imagine pas le chauffeur de bus affirmer, même si cela se discute : "Moi, des fois, vers 19h00, j'aime bien faire la course sur les grandes avenues, j'aime pousser le moteur à fond, à 110, je double les 206, et je freine d'un coup sec, me délectant d'entendre le "poc" des crânes contre les barres en fer, la protestation des mamies avec leur cabas sur la tête, j'aime me mettre en danger."

Ou bien, l'infirmière bénévole oeuvrant dans une ONG au coeur d'un pays en conflit : "Moi, le soir, j'aime sortir du camp de réfugiés et aller voir des soldat près des zones de combat pour leur dire : vous les rebelles, avec votre petit sexe, vous êtes vraiment une bande d'enculés. J'aime me mettre en danger."

Cependant, la star doit se méfier car le danger peut être dangereux. A cinq heures du matin, je reçois souvent le coup de fil de stars angoissées : "Balmeyer, j'ai mis un sample d'accordéon sur mon dernier morceau, ça ne va pas, je crois que je me suis mise en danger.
- Surtout, ne bouge pas, réponds-je, ferme la porte la clef, débranche le téléphone, prends un calmant, j'arrive." Souvent, je fais bien, car des tueurs ou des psychopathes sexuels, voire des zombies nucléaires, font le pied de grue devant la porte de leur hôtel, afin de les dépecer. Ce sont des choses qui arrivent, ceux qui se mettent en danger attirent les monstres de la nuit. Dans ce monde en effet, rien ne se fait impunément, et tout se paye, sauf certains bombardements ou l'exploitation de populations sous-développés, mais ce n'est pas à moi de dresser cette liste et de dénoncer ces agissements, car contrairement à mes fréquentations, je déteste me mettre en danger.

La lanterne magique

Quand l'étincelle a disparu, dans cette lanterne magique qu'est la tête, le film du monde est laid. On regarde le soleil qui s'y...