mardi 30 octobre 2007

Message de service : climatisation en panne

Ce début de mois d'octobre, j'annonçais crânement un superbe défi façon "La chasse au trésor / Pushing the limit / Remporter une lutte contre soi-même" : 33 billets, pour le mois de mes 33 ans.

On comprendra qu'à la veille de la date fatidique, avec logiquement 7 billets à pondre en 36 heures, je sois passablement embêté.

Pourquoi se donner de telles missions, sinon pour se mettre en difficulté, alors que j'ai du boulot, des moments à partager avec ma compagne, des histoires à lire à mon fiston, des amis que je vois trop peu ? Disons que, sans règle, pas de jeu ; pas de jeu, pas de chocoleuh.

Mais bon, cette situation anecdotique a le mérite de me faire réfléchir un peu. Que faire ? Écrire 7 billets farceurs, histoire de m'acquitter d'un auto-contrat, mais au risque de prendre les yeux de mes chers lecteurs pour des paillassons à mots ? Laisser passer sans rien dire en sifflotant ? Qu'est-ce que blogger, au fond ? D'où vient le vent ? Où se trouve l'anti-matière dans le cosmos ?

Depuis que j'ai quelques visites sur ce blog, je suis tenté de faire mon garçon poli : on lit partout que blogger, c'est essayer d'être pertinent, c'est être concis, c'est écrire utile. Ce n'est pas faux. Parmi les milliards de blogs qui existent, ne pourrais-je pas un peu, écologiquement, fermer la climatisation de ma parole, cesser de faire couler des bains de ma logorrhée verbale, un peu de temps en temps ?

C'est une question un peu bête, je pourrais blogger et puis c'est tout. Ecrire mes articles, et puis c'est tout. Non.

On lit aussi le contraire, ce fameux "inutile qui est si utile", la poésie, l'amour, la mort. Le superflu. On lit aussi, surtout si l'on se trouve à l'intérieur de mon cerveau, qu'on a parfois envie d'écrire du gros n'importe quoi, comme "caca boudin", comme quand on tenait le journal du lycée, on a envie d'écrire "tarte à la crème". C'est bien aussi, d'être quelqu'un de libre, comme par exemple Florent "Nutella" Pagny et sa fantastique liberté de penser (et de dépenser), être libre comme l'air, comme moi quand j'étais sur une mobylette, parcourant la zone industrielle de Lyon sud pour aller manger un sandwich, les cheveux, justement, dans l'air (libre mais pollué).

Bon, bref, cette fin de mois (comme souvent) sera placée sous le signe de l'économie. Pas de 33 billets, pas de remplissage, à part le remplissage usuel, qui est ce blog, évidemment. Ca sera dur pour moi, qui aime les steaks et la sauce, mais on tentera au contraire, pour voir un peu, de "Blogger peu, pour blogger mieux"*.

* Le slogan "travailler plus pour s'abonner à Canal +" est sympathique aussi, je m'en vais de ce pas le déposer.

La lanterne magique

Quand l'étincelle a disparu, dans cette lanterne magique qu'est la tête, le film du monde est laid. On regarde le soleil qui s'y...