mercredi 3 octobre 2007

Sans oublier la position vidange

A trois ans, je quitte Marseille. Plus tard, j'y reviens, je constate : "Le stade Vélodrome est au coeur de la ville, contrairement à Lyon ou Paris où le stade est excentré." Je me gratte le menton en fronçant les sourcils, concentré dans ma réflexion. Je regarde le Parc Borelly, j'ai marché ici, de nombreuses années plus tôt. Je tente d'avoir la nostalgie-attitude, j'essaye d'être submergé par les réminiscences émouvantes du temps perdu. Mais je suis sans aucun sentiment, froid comme un lézard polaire.

J'allonge le pas, j'ai des chaussures, je vis, je meurs, je me lave les dents.

Je commence à parler, alors, j'ai un accent du sud épais comme un steak. J'habite vers Perpignan, dans un Mas (prononcez Masse, comme Jeanne Mas, car entendre "Très cher, j'ai visité un superbe ma cet été" est une chose abominable pour moi). Le mas est entouré de vignes, à l'époque. C'est la nature. C'est pur. C'est le silence ; à part les tracteurs et les nuages violets de sulfates.

Ma mère avait une 4L. Cet été, près de Fontainebleau, nous avons acheté un de ces magazines du genre "Reconstituez le Chateau de Versailles au temps de Louis XIV, cette semaine le numéro 1 : la tasse ; pour 1.99 euros(seulement)". C'était la série spécial 4L, pour kéké.

Là, dans un superbe fascicule (1.99 seulement) nous avons appris que le modèle se nomme à la base R4, mais qu'une des déclinaisons est la 4L (L pour Luxe), celle qui comprend une vitre à la porte arrière, je sais plus moi, et c'est le nom qui est resté.

Une 4L avec les phares tout rond. (on est pas sur un skyblog, ici, on regarde des 4L en écoutant "les Vieux" de Jacques Brel). Les vitesses sont au milieu du tableau de bord. A part ça, rien de spécial, j'ai trois ans, j'aime bien aussi l'idée en avoir onze fois plus.

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Vue en position vidange :



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