dimanche 2 mars 2008

Kremlin Carnet

Il devrait y avoir, comme pour les mariages, une gradation pour les soirées. Par exemple, on dit "noces de coton" pour les jeunes mariages (ceux en bas du classement wikio des mariages), "noces d'or" pour les mariages influents. Actuellement, il n'existe qu'une seule gradation pour les lendemains de soirée : "gueule de bois". Moi je dirais bien, pour me définir : "gueule de plomb" ou "gueule d'uranium", ce qui explique la teneur très vaseuse de ce billet.

Hier, c'était donc la première édition de ce que j'appellerai Kremlin Carnet, chez Nicolas. Nous sommes allé au Kremlin, à Bicêtre plus précisément. La soirée a commencé à l'Aéro, le célèbre bistro "la Comète" dont on suit les aventures ici étant fermé.

J'avais le trac. Avec Zoridae, dans un espace assez réduit, nous avons rencontré un blogueur, puis un autre, puis un autre, puis un autre. Des centaines de blogueurs, au moins douze. Je n'avais pas le temps de dire à l'un, stupéfait : "ah ben toi t'as cette tronche ?" qu'un autre blogueur arrivait pour me dire : "mais t'as cette tronche toi ?". Il y avait des gens que je connaissais peu, comme Bobby, ou Igor. D'autres plus familier et que j'apprécie comme Oh!91, ou Fiso (il faut prononcer Fisso, mais je me suis trompé une fois). J'ai enfin serré la pogne du fameux Tonnégrande, blogueur littéraire avec un chapeau.

Là, j'ai découvert que les blogueurs sont effectivement influents. Ils me disaient : "Tiens, bois un coup !" Et moi, évidemment, j'écoutais, tout esbaudi, tout influencé.

Bizarrement, contrairement à ce qui se passe habituellement dans les soirées arrosées, les blogueurs ne sont pas dédoublés, mais plutôt divisés en deux. Fizo, pardon, Fiso, est partie applaudir son frangin en concert, accompagné de Boby et Oh!91.

En sortant de l'ascenseur, sur le pallier, Nicolas s'est excusé : j'habite à droite. Il avait fait à manger pour cinquante, et nous étions six. Nous avons donc dévoré en entrée Monsieur Poireau, venu en compagnie des éditions filaplomb. C'est étrange à voir, en vrai, une "des éditions".

Le talentueux Dorham nous a présenté sa compagne. Celle-ci n'est pas du tout une blogueuse. Je ne peux donc pas mettre de lien pour elle. Nous l'avons longuement questionnée : tu n'as pas de blog, ça veut dire que tu l'as effacé ? Tu n'as pas de blog, en ce moment, ta plate-forme est en panne ? Tu n'as pas de blog, ça veut dire que tu en as juste un, contrairement à Nicolas qui en a trente-douze ? Mais comment fais-tu pour bloguer si tu n'as pas de blog ? Nous étions bien embêtés, car il est très difficile de faire un compte-rendu avec une personne sans blog. C'est embêtant pour mettre un lien. Alors nous l'avons découpée en morceau, mis la moitié au congélateur et fait cuire le reste, en psalmodiant : "lachévokom, lachévokom" !

Nous avons donc passé la soirée à longuement commenter, pardon, discuter. J'avais à la fin cette tête, sans trucage, à savoir un carré blanc à la place des yeux, avec des petits trous dedans. Plus tard, dans la nuit, j'ai pensé à Harry Potter. S'il lutte contre Voldemort, j'ai dû en rentrant affronter le redoutable Maldemer.

La lanterne magique

Quand l'étincelle a disparu, dans cette lanterne magique qu'est la tête, le film du monde est laid. On regarde le soleil qui s'y...