vendredi 5 septembre 2008

Titanic chalutier

Cette image, je l'ai offerte à Dorham, c'est parce qu'il est une Traviata Punk. Le genre de gens, il meurt sur scène, oui mais, avant, ou après, quand même, il lance des cocktails molotov dans la maison du méchant Germont, lui crève les pneus de sa voiture, l'attend à la sortie de la banque pour lui pourrir sa soirée juste en argumentant comme un malade sur le pourquoi du comment, avant de revenir sur scène pour y mourir, y re-mourir, puis se relever avant de dire, oh, même pas mort.

Quand Kéké est entré à l'école, je me suis senti triste et idiot, une image m'est venue, le Titanic Chalutier. Je vous explique.

Le Titanic Chalutier navigue en mer, il a attrapé des milliers de poissons, alors il va regagner le port. Soudain, il heurte un ex-iceberg, déjà fondu. Il sombre. C'est la panique, à bord. Les poissons se lamentent. Horreur ! Malheur ! Le chalutier coule ! On va tous crever ! J'aurais bien voulu faire, une dernière fois, chère truite, tendre roussette, king of the world, mais non c'est trop tard, c'est fini. Plus jamais. Jamais plus. C'est l'apocalypse des poissons, ils font poa poa, dans leur bac, tristement, asphyxiants dans une ambiance de cataclysme. King of the end of the world.

Il y a aussi des effets spéciaux. Vu le naufrage, on tire des fusées de detresse, des feux d'artifices, on jongle avec des balles, pour ne pas gâcher.

Et voilà. Fatalité. Funeste sort. Cruel destin. Le chalutier s'est abîmé. Perdu, corps et bien. Les poissons engloutis se regardent alors, et font : "Bon ben voilà. On a tous coulé. C'était terrible."

Puis ils concluent : "Poa, bon, et bien à la prochaine, alors. Oui, aurevoir ! Bonsoir ! Au plaisir !" Et les poissons  repartent, silencieux, placides, muzos, au fil des courants.

La lanterne magique

Quand l'étincelle a disparu, dans cette lanterne magique qu'est la tête, le film du monde est laid. On regarde le soleil qui s'y...