mercredi 14 novembre 2007

Chien pourri et oisive jeunesse

Je suis d'une humeur de chien pourri. Oui, pourri le chien, pourrie l'humeur.

Petite formation professionnelle aujourd'hui, la joie du savoir, l'apprentissage, la connaissance. Et bien il en faut toujours un pour faire le coq, et que je veux être formateur à la place du formateur, et que je sais tout d'ailleurs pourquoi j'ai une formation, et que toi tu ne comprends pas, mais on vient de l'expliquer pourtant. C'était Star Academy, comme si l'un d'entre nous devait être éliminé le soir même, ou bien au contraire recevoir une médaille en chocolat avec gravé dessus "l'employé du mois qui l'était trop fort". Et encore, je n'imagine même pas s'il y avait eu une fille au milieu. Le combat. Le duel. La concurrence. Le défi. L'effort. Toi Hermione, moi Hormone. Moi vouloir impressioner toi.

Des claques. Je suis un exportateur de claques. Je suis l'inventeur de la claque. A chaque claque qui tombe dans le monde sur les crétins et les méchants du bulbe, je touche des droits d'auteur. Chouchous, beignets, glaces, tartes dans la gueule. Dommage, j'aurais bien été un hippie, avec ma guitare dans la montagne, j'aurais chanté "c'est une maison bleue, adossé à la colline, j'y mets plein de crétins, elle s'écroule dans le ravin et moi je respire, SAN FRANCISCO, avec Loïc Lemeur, je fais des start-ups, etc. ".

Mais revenons à nos moutons. Je suis d'une humeur de mouton pourri. Des jeunes autour de moi, des jeunes qui pourraient apprendre la guitare, des jeunes donc usent leur talent et leur énergie à construire dans la précipitation un site internet "anti-grève". Faites circuler la pétition. Bon, les grèves c'est embêtant, hein, c'est comme les congés payés, on en a trop, on s'ennuie, résultat Johnny Halliday s'en va, c'est la fuite des cerveaux, et tout est dépeuplé.

L'usager pris en otage. Pitié, soyez de gauche, soyez de droite, comme vous voulez, le panache, la rigueur, l'humanité, le libéralisme, le communisme, le tiers-mondisme, le gaullisme, le cynisme, le socialisme, d'accord, mais pitié, pas la médiocrité Claire-Chazalesque, la phrase mille fois entendue, remâchée, prémachée, avec un vieux goût de poisson surgelé, l'argument moisi-roquefort sur les nantis et les paresseux, et les PowerPoints miteux sur les conducteurs de train, les argumentations de métropolitain avec des odeurs de slips rances, les réflexions mesquines tellement petites qu'on entre dans le domaine de la physique quantique. Mes jeunes amis ont des habitudes de pharmaciens de Flaubert, des petits Homais avec des petits chapeaux dans les petites officines du monde.

Le jeune hippie que j'étais, il va ressurgir de son passé comme d'un tombeau, il va marcher tel un zombie dans Thriller, et il va tatouiller les gens à coup de guitare. "C'est une maison... paf un bleu !". L'attaque des Zombies Hippies.

De l'air ! De l'air ! Du vent ! De l'éolienne ! De la tempête ! Du déodorisant ! Des fougères ! Des vignes ! de l'espace ! Des plages ! Des caps ! Des pics ! Des péninsules ! Des éléphants ! Des paquebots ! Des explorateurs ! Des turlututus ! Des chapeaux pointus !

La lanterne magique

Quand l'étincelle a disparu, dans cette lanterne magique qu'est la tête, le film du monde est laid. On regarde le soleil qui s'y...