Quand Kéké est entré à l'école, je me suis senti triste et idiot, une image m'est venue, le Titanic Chalutier. Je vous explique.
Le Titanic Chalutier navigue en mer, il a attrapé des milliers de poissons, alors il va regagner le port. Soudain, il heurte un ex-iceberg, déjà fondu. Il sombre. C'est la panique, à bord. Les poissons se lamentent. Horreur ! Malheur ! Le chalutier coule ! On va tous crever ! J'aurais bien voulu faire, une dernière fois, chère truite, tendre roussette, king of the world, mais non c'est trop tard, c'est fini. Plus jamais. Jamais plus. C'est l'apocalypse des poissons, ils font poa poa, dans leur bac, tristement, asphyxiants dans une ambiance de cataclysme. King of the end of the world.
Il y a aussi des effets spéciaux. Vu le naufrage, on tire des fusées de detresse, des feux d'artifices, on jongle avec des balles, pour ne pas gâcher.
Et voilà. Fatalité. Funeste sort. Cruel destin. Le chalutier s'est abîmé. Perdu, corps et bien. Les poissons engloutis se regardent alors, et font : "Bon ben voilà. On a tous coulé. C'était terrible."
Puis ils concluent : "Poa, bon, et bien à la prochaine, alors. Oui, aurevoir ! Bonsoir ! Au plaisir !" Et les poissons repartent, silencieux, placides, muzos, au fil des courants.