Ce matin, le métro tombe en panne, je sors de la rame station Havre-Caumartin, tandis que les gens improvisent un César d'humains dans le wagon ; je décide de terminer le trajet à pied.
En sortant, je me prends l'air froid sur le visage, comme une tape amicale. C'est marrant, en général, l'air froid met de mauvaise humeur, fatigue, abat, décourage ; pourtant parfois, dans un souvenir de Noël ou un moment de classe de neige, son contact peut être heureux comme une vive caresse. Dans le boulevard presque désert d'un jour de pont, une japonaise isolée compulse son guide, un sourire d'enfant figé au visage, devant le dôme vert du "Printemps". Puis elle se met à courir à toute allure, sans doute décidée à ne manquer aucune miette de sa longue journée. Elle finira vannée, ce soir, c'est certain. Elle s'endormira à vingt heures, dans sa chambre d'hôtel, terrassée de courbatures, les yeux fatigués des lumières sur la pierre grise parisienne, un bob sur la tête. Cette scène me met en joie, je sifflote.
Je vous ajoute un lien vers quelqu'un de proche, cela mérite le détour, il me semble. Faites lui un petit clin d'oeil de ma part. Bonne fête les vivants !.
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